mardi 8 mai 2012

Au doigt ou à la cuillière ?


Tadam, me revoilà après une semaine qui est encore passée à toute berzingue ! En vrac et pour tout vous dire, je n'ai pas été beaucoup derrière mon ordinateur pour la simple et bonne raison que j'ai fêté dignement mon anniversaire vendredi dernier (merci encore d'ailleurs pour vos centaines de messages sur mon Facebook, mon mail, mon Hellocoton...qui m'ont fait très plaisir). Puis j'ai ensuite enchainé avec un week-end très chargé en surprises (j'ai gagné un sac Paul Smith à un jeu fait lorsque j'avais été me faire une manucure chez Nickel et ai sorti une quinte flush royale à une soirée poker, soit pour les néophytes du Texas holdem la main maximale que l'on a une chance sur 2,6 millions de tenir entre les mains!). Autant dire que je suis dans un bon karma en ce moment ! Je pense que je risque d'être là encore de manière épisodique pendant quelques jours car je dois organiser my birthday'party samedi avec mes Amis, et que recevoir 12 personnes chez soi demande comme vous le savez toutes et tous une petite organisation (d'ailleurs, faudrait peut-être que je tranche sur quoi faire à manger) ! Enfin bref, je n'ai quand même pas réduit mon activité beauté à néant puisque lundi dernier, je suis allé - pour la toute première fois de ma vie - chez le barbier !!!

En fait, il se trouve qu'à 2 minutes à pied top chrono de mon travail, rue des Martyrs dans le 9ème arrondissement, vient juste d'ouvrir une toute nouvelle boutique Kiehl's. La seule où la marque propose aussi un stand de barbier que l'on m'a invité à venir découvrir. Pour la petite histoire et pour les non parigots, la rue des Martys est une rue très particulière dans Paris, où l'on a la chance d'avoir plein de supers petits commerces encore un peu artisanaux (des chocolatiers, des fromagers, des traiteurs, des supers boulangeries, des magasins de confiture, d'huiles, de choux à la crème...). Et du coup, ce projet de barbier a été homologué directement par la Mairie de cet arrondissement qui ne voulait pas d'une chaine de magasin qui ne serait pas en accord avec l'esprit du quartier. Je pense même que si Kiehl's n'avait pas proposé cette activité de barbier, il n'aurait pas eu le droit d'ouvrir ici...


J'avoue en tout cas que pour le coup, je n'ai pas beaucoup hésité à répondre favorablement à cette invitation car c'est typiquement le genre de trucs que je n'avais jamais eu l'occasion d'essayer, et comme j'aime bien vivre de nouvelles beauty expériences... Le seul truc qui m'inquiétait, c'était que pour aller chez le barbier, il fallait quand même avoir un semblant de barbe (vous conviendrez que c'est quand même plus pratique !). Sans cette condition élémentaire, ce serait quand même aller se faire une épilation en étant déjà rasée, moins pertinent quand même ! Du coup, j'ai pris sur moi et je ne me suis pas rasé pendant 5 jours. Autant dire que lundi dernier, lorsque je suis arrivé au bureau plus velu du visage que jamais, mes collègues commençaient à s'inquiéter et à se demander si je ne faisais pas un début de dépression pour me laisser aller comme ça, moi qui normalement me rase tous les deux jours maxi. 

12h30, j'arrive donc à la boutique, très jolie mais comme toujours avec Kiehl's en somme ! On retrouve toujours très fortement cette ambiance vieille pharmacie new-yorkaise qui forcément me parle (vous verriez mon salon, c'est ambiance NYC dont forcément...). A l'intérieur, deux grands sièges en cuir et qui semblent ultra confortables sont placés devant des miroirs lavabo, je comprends immédiatement que c'est là que ça va se passer. Arrive Armand, le barbier ! Il y a pas à dire, il a tout à fait la dégaine qui va bien pour le job : barbe parfaitement rasée, petite lunettes stylées (on est chez Kiehl's quand même) et même les bretelles qui donnent le style ! Moi je valide puisque je suis aussi depuis quelques semaines dans une phase "tiens si on exhumait les bretelles de l'armoire". Quand je pense que petit, je m'étais juré à l'époque où ma mère me forçait parfois à en mettre à ne plus jamais en reporter de ma vie. Comme on dit, il n'y a que les abrutis...

Enfin bref, revenons en au rasage quand même ! Je m'installe confortablement dans le fauteuil qu'Armand incline pour pouvoir inspecter ma barbe et détecter au passage les éventuels poils incarnés (ouf, je n'en ai pas). Quelques question sur la manière dont je me rase habituellement, les produits que j'utilise... et c'est parti. Au début, drôle de sensation que de voir quelqu'un d'autre que soi même s'occuper de notre barbe, c'est même assez perturbant ! Mais c'est aussi l'occasion d'apprendre par mal d'astuces car Armand est plutôt généreux en tips (ah merde, il faut se raser dès le saut du lit, ce qui n'est pas vraiment ce que je fais pour ma part, le petit-déjeuner et les Choco Pops primant sur toute autre activité). Le début du protocole est vraiment consacré à la préparation au rasage. Le barbier applique plusieurs fois des serviettes chaudes avec lesquelles il frictionne la barbe pour assouplir le poil. Puis ensuite, toujours dans cette même optique, il masse la barbe avec une huile plutôt agréable et au parfum un peu mentholé, avant de doubler avec un gommage très léger. 

C'est après 10 bonnes minutes de préparation de la peau que l'on rentre dans le vif du sujet : le rasage. Avec comme dans les films rétro le fameux blaireau qui permet d'obtenir une mousse à raser aérienne comme c'est pas permis ! Une fois appliquée sur l'ensemble de la barbe, il attaque le rasage sur les côtés, et dans le sens de la barbe (oui, j'ai fais attention à tous les détails pour pouvoir bien tout reproduite chez moi par la suite). Et là, Armand dégaine son coupe-chou. Au moment où il le pose sur ma gorge, je me dis que j'ai pas intérêt à bouger car sinon, je me retrouve direct aux urgences ! En même temps, parait qu'Armand s'est entrainé sur des ballons de baudruches, ce serait vraiment pas de veine si je me retrouvais avec la jugulaire tranchée ! Très honnêtement, cela m'a fait un tout petit peu mal au départ mais le pire, c'est que ce n'est même pas la faute d'Armand, mais simplement que ça tire forcément un peu lorsqu'il y a une barbe de 5 jours à raser; surtout lorsqu'on y est jamais habitué. D'ailleurs, si j'avais du le faire par moi même, je pense que j'aurais sacrément douiller sur ce coup ! Armand prend vraiment son temps, on sent qu'il veille à ne pas oublier le moindre poil et recherche le résultat le plus nickel possible.

Après avoir dégagé les côtés, il s'attaque à la partie centrale du visage (là où se situent pour ceux qui en ont le bouc et la moustache). Et c'est là que ça devient particulièrement intéressant car Mesdames, vous ne savez pas à quel point c'est la galère de raser avec précision les commissures des lèvres. Pour vous résumer cela de manière concrète (et non pas que je considère que les tâches ménagères soient votre domaine d'expertise, c'est juste pour illustrer le propos!), c'est un peu le même souci qu'avec l'aspirateur : on a le gros bloc pour aspirer sauf que le trou à l'intérieur est souvent tout petit, ce qui fait que lorsqu'on est sur les bords des murs, on aspire pas ce qu'on aimerait. Oui, je suis le roi de la comparaison, cherchez pas, j'ai l'esprit pédagogue ! Et bien quant on se rase seul devant son lavabo, c'est pareil, les lames ne vont pas sur le bord du rasoir, du coup, on doit un peu le faire passer sur les lèvres et là, c'est risque de coupure assuré. Et comme les lèvres saignent beaucoup et longtemps, c'est juste over pénible. Alors que là, lorsque c'est une tierce personne qui vous le fait avec une vraie lame, ça change tout. Un constat encore plus vrai pour moi qui en plus de ce problème ai aussi, dixit Armand, une "fossette de dingue au niveau du menton". Il prêche un convaincu, je râle après elle tous les matins dans ma salle de bains car c'est la galère du coup à raser. Et bien là, même punition, c'est bien plus nickel comme résultat lorsque c'est fait par un pro du coupe-chou.

Et à ce moment précis, alors que je croyais que c'était terminé, je sens qu'Alban me remet une nouvelle couche de mousse à raser au blaireau ? What's up ? Ah, un rasage n'est parfait qu'avec deux passages, un dans le sens de la barbe et un second en sens inverse ? Ah bah oui, effectivement, ce n'est pas du tout ce que je prends le temps de faire en direct de ma salle de bains. Le voilà donc relancé dans un deuxième tour, comme pour les élections présidentielles ! Avec une seconde lame pour garder un tranchant maximal (si les lames de rasoir ne coutaient pas à ce point une fortune, je suis le premier à dire qu'il faudrait pouvoir changer de lame tous les deux ou trois rasage maxi). Là, c'est forcément plus rapide car le gros du travail a déjà été fait mais on sent qu'il est justement sur les finitions, en particulier dans le cou qui est aussi effectivement la zone où j'ai tendance à zapper parfois quelques poils. Il procède de la même manière, à savoir de l'extérieur vers l'intérieur du visage. J'en profite pour glaner quelques infos sur le métier de barbier et apprend des choses pour le moins particulières. Vous saviez vous par exemple qu'à l'époque, le barbier proposait deux types de prestation : à la cuillère (en rentrant une cuillère dans la bouche pour faciliter le rasage des joues) et qu'il existait aussi un forfait moins onéreux mais qui nécessitait du coup que le barbier mette directement son doigts dans la bouche du client ?! Dégueu n'est ce pas !

Arrivé à la fin de mon rasage (je n'avais pas ma montre mais je pense que ça a quand même duré une bonne demie-heure, voire même trois quart d'heure), le soin se termine par l'application d'un produit qui va évidemment apaiser le feu de la lame (une lotion astringente qu'utilisait même Andy Warhol, la classe n'est ce pas) puis d'une serviette froide pour resserrer les pores. Il est alors temps de se reluquer dans le miroir pour voir ce qu'il en est. J'avoue, c'est juste nickel. Et au toucher, j'ai une vraie peau de bébé, pas la moindre coupure. Je m'empresse de rejoindre les deux femmes avec qui je vais déjeuner et en leur faisant la bise, elle confirme en me disant (sans savoir d'où je venais) que j'ai la peau toute douce. Alors Teddy, qu'est ce qu'on dit ? Merci Armand !

Vous l'aurez compris, c'est un moment que j'ai trouvé très sympa. Au début, j'ai cru que cela me bloquerait un peu de faire ça comme ça, en plein milieu de la boutique et en vitrine de surcroit mais finalement, on est un peu dans notre bulle. C'est ni plus ni moins comme chez le coiffeur. Est-ce que j'y reviendrai ? Bonne question car ce moment a néanmoins un prix. Dégressif bien entendu car le simple entretien d'une barbe ou un rasage complet ne demande pas le même travail à Armand. Pour une prestation comme la mienne, soit un rasage barbe entière, il faut s'acquitter de 30 euros. Est-ce cher ? Attention, je vais vous faire une réponse de normand : oui et non ? Oui bien sûr car 30 euros pour quelque chose qui va finalement disparaitre au bout de 48 heures, c'est pas forcément l'investissement le plus facile à défendre sur le papier. Si la barbe poussait par miracle moins vite et qu'on pouvait s'en contenter une fois tous les 15 jours / 3 semaines comme le coiffeur, ce serait idéal. Mais en même temps, je ne peux pas considérer un instant que le prix soit abusé car on a clairement quelqu'un, de très qualifié et qui détient un savoir rare, à notre entière disposition pour 45 minutes (et vous connaissez le prix du travail en France...). Sans compter les nombreux produits utilisés... Du coup, à défaut de l'adopter comme geste quotidien (le jour où je gagne le World Poker Tour, j'engagerai un barbier personnel!), c'est le genre de choses qui peut faire une bonne idée cadeau à un papa, un mari, un frère... qui peut être branché par ce genre d'expériences délicieusement rétro. Et c'est évidemment à garder comme bonne adresse pour le jour où l'on veut être impeccable pour un mariage ou quelconque occasion importante.

Boutique Kiehl's, 13 rue des Martyrs, 75009 Paris
01 48 78 45 87
Armand is in the place les lundi, jeudi et vendredi

PS :  en allant à la boutique, j'ai pu du coup voir en vrai les fameux masques en édition limitée, il n'y a pas à dire, ces éditions limitées sont canons. Je vous les glisse en photo juste sous ce lien au cas où vous n'auriez pas eu l'occasion de les voir.

PS 2 : je me suis acheté ma ceinture Slendertone, merci Vente Privée (et merci aux adorables lectrices qui m'ont prévenu que l'objet de mon désir y était à moitié prix!). Hâte de la recevoir maintenant !

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