mardi 6 juillet 2010

Quelques lacUNEs...


En matière de maquillage, j'ai ma petite méthode pour savoir ce qui donne envie aux femmes : j'écoute simplement celles de mon entourage ! Famille, amies, collègues... je les interroge toutes sur leurs envies du moment, leur demande ce qu'elles pensent de tel concept ou de telle palette... et cela me donne généralement un bon indicateur. Et il y a quelque chose que j'ai déjà remarqué à plusieurs reprises : UNE Natural Beauty n'a pas l'air de transcender les foules.


Je me trompe peut-être et il se peut qu'en fait la marque vende des camions de produits et soit très contente de son lancement mais personnellement, je trouve que c'est un peu décevant par rapport à la manière dont on nous avait vendu la marque à son lancement. Et j'ajouterai même que cela ne m'étonne qu'à moitié car de mon point de vue (et comme d'habitude, je précise bien qu'il ne s'agit que de mon humble avis), il y a plusieurs petites erreurs dans le concept d'UNE.


Avant de développer un peu mon analyse, petit flashback. Nous sommes en septembre 2009 et après avoir développé ce projet pendant deux ans, Bourjois présente à la presse la nouvelle marque de son groupe, UNE Natural Beauty. Un nom au moins aussi simple que son ambition : se positionner comme la marque de maquillage à la fois naturelle et moderne, pour le plus grand bonheur "des femmes qui n'ont rien à se prouver". Lors des premiers mois d'implantation de la marque, UNE tient le haut de l'affiche. En presse, en campagne d'affichage... difficile d'échapper à ce lancement. Mais depuis, la marque se fait très (trop?) discrète...


Cela n'est pas vraiment étonnant puisque la marque a fait le choix de ne pas proposer de collections saisonnières. Grosse, GROSSE erreur. En maquillage, c'est souvent la nouveauté et la rareté qui font vendre. Alors face aux grandes marques de parfumerie qui proposent souvent un minimum de 5 collections annuelles (4 saisons + fêtes) avec quantités de teintes et objets collectors, UNE semble soudainement bien triste avec son fond de gamme. D'un sens, c'est en cohérence avec le parti pris de la marque qui souhaite s'affranchir des diktas de la mode, des tendances, de la beauté zapping... Une intention louable sur le papier mais qui n'aide pas à se démarquer dans le monde ultra concurrentiel du maquillage, et qui explique peut-être pourquoi on ne voir plus beaucoup UNE en presse ces derniers temps...


En même temps, que pourrait proposer UNE pour les pages estivales des magazines ? Pas grand chose car c'est de couleur, de fluo, de bleu océan, de poudres de soleil... que les femmes ont souvent envie avec ce grand soleil. Que des choses qui ne figurent pas au catalogue UNE. D'ailleurs, la marque est finalement peut-être née quelques années trop tard, car si ces dernières années nous avons soupé de la tendance du nude, on est revenu depuis quelques saisons à la couleur, celle que l'on ose et qui se voit.

Le packaging ensuite... Si j'applaudis sans réserve et des deux mains l'approche écologique de la marque, je suis plus mitigé sur l'aspect purement esthétique de la chose. OK pour le côté slide up qui rappelle les téléphones portables (enfin, ceux d'il y a quelques années, merci l'Iphone!) mais c'est un peu tristoune tout ça. Je trouve que les packs n'évoquent pas du tout la naturalité ; à vue d'oeil, on ne soupçonne pas du tout que nous sommes face à une marque bio. C'est quand même dommage. Et manque de chance, côté modernité ce n'est guère mieux : les boîtiers blancs et ergonomiques auraient pu paraître branché si Fred Farrugia n'avait pas eu la bonne idée de lancer sa marque en même temps que UNE. Une nouvelle vision du maquillage, qui pour le coup était une vraie révolution. Avec de la couleur dedans en plus !

Enfin, la gamme UNE est un enfer à appréhender. Bon courage Mesdames pour trouver le produit qui vous convient. Peut-être cela est-il dû aux packagings qui se ressemblent trop d'une référence à une autre ? En plus, il est parfois difficile de voir la couleur des produits, surtout sur les références yeux, car les boitiers sont souvent blistés. Et puis surtout, il faut les trouver ces produits ! J'ai l'impression de ne jamais les voir en magasin, au point d'ailleurs de ne plus être certain du réseau de distribution choisi. Grandes surfaces ? Parfumeries ? Grands magasins ? Je ne sais pas trop.


J'ai entendu dire (sans aucune certitude, toujours se méfier des bruits qui courent) que Bourjois réfléchissait à lancer ses premières références labellisés bio en marque propre. Si cela se concrétisait dans les prochains mois, ce serait une bien mauvaise nouvelle pour UNE. Car si Bourjois réussit à mettre au point des formules green, tout en gardant son expertise couleur et ses mini prix, ce sera le carton assuré !
Et vous, avez-vous déjà testé les produits UNE ?
Est-ce que cela vous parle, vous inspire ?
Ou y êtes vous totalement hermétique ?

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