mardi 5 octobre 2010

Pas super le make-up des supermarchés


Allez, je vous donne la réponse à cette (facile) devinette d'hier. Comme plusieurs d'entre vous l'avez trouvé, il s'agissait donc bien d'un gloss à double embout utilisable de différentes façons : on pose soit uniquement la couleur de droite, ou bien uniquement celle de gauche d'ailleurs, ou encore - et c'est évidemment le plus intéressant - en mixant les deux nuances que l'on peut doser à volonté jusqu'à obtenir LA couleur désirée. C'est un produit de la gamme HIP (pour High Intensity Pigments) de L'Oréal Paris, qui est un peu l'équivalent de notre gamme française Studio Secrets dont l'égérie est Linda Evangelista (et Dieu sait ce que je pense personnellement de ce choix d'ambassadrice, cf ce billet!).

Bref, ce gloss double embout était avant tout un prétexte pour aborder l'épineux problème du maquillage distribué en grandes surfaces. Non, parce que plus les semaines passent, plus je trouve l'offre GMS d'une tristesse absolue. Rien, rien, rien... il ne s'y passe quasiment rien. Du coup, vos nombreux (merci bien!) commentaires d'hier m'ont permis de voir un peu si l'idée que je me faisais des linéraires make-up de nos Carrefour et Auchan correspondait à ce que vous en disiez. Et comme je suis sympa, j'ai préparé un petit cahier de doléances pour conseiller aux marques concernées ce qu'il serait peut-être bon de changer à l'avenir.


1) DES COLLECTIONS SAISONNIÈRES, TU PROPOSERAS

C'est tellement évident que c'est fou que toutes les marques ne le fassent pas déjà. En parfumerie, tout le monde propose au moins une collection par saison, certains poussent même le vice en en proposant une tous les mois (non, non, je ne pense pas à MAC!). En grandes surfaces, il me semble que seuls Bourjois et Revlon mettent en place des collections éphémères, avec un mannequin pour incarner le look et les tendances fortes de la saison (ceux de Bourjois sont d'ailleurs très jolis depuis quelques mois).


Une collection saisonnière, pourquoi c'est indispensable ? Simplement parce qui ce qui est éphémère est jugé comme rare, et créé donc plus facilement le désir chez la consommatrice. Cela permet aussi à la marque de vivre médiatiquement, en ayant toujours des nouveautés à pousser dans les magazines, sur les blogs... Et enfin, ces éditions limitées permettent de proposer plus facilement des couleurs qui ne seraient peut-être pas assez fédératrices pour faire partie du fond de gamme, mais qui sont parfaites pour un one shot et permettent de faire souffler un vent de modernité sur une marque. Sur les vernis par exemple, cela leur coûterait de faire parfois des couleurs un peu flashouille ?



2) UNE PALETTE, TU OSERAS

Attention, si collection saisonnière il y a, il faut qu'elle contienne au moins un objet fort qui va assurer le buzz. Cela pourrait par exemple être une palette de maquillage... sauf que les acteurs du make-up en grandes surfaces semblent incapables d'en produire une. Non mais sérieux, c'est quoi le souci avec les palettes ? C'est si dur à fabriquer ? Visiblement oui car ce que Rimmel, Revlon, L'Oréal Paris and Co arrivent à faire au mieux, ce sont de pauvres quatuors d'ombres à paupières sans boîtier particulier. Whaouh...


Je vous prends un exemple pour vous montrer ce qui pourrait être fait (photo juste au dessus) : en institut, la marque ARTDECO propose ce genre de palettes (assez jolie non ?) contenant 4 fards pour environ 10 euros. Et cela à chaque saison, depuis des années. Comme quoi, c'est tout à fait possible quand on s'en donne la peine, certains devraient en prendre de la graine...


3) LES PRIX, TU SURVEILLERAS

On en parlait déjà ICI mais je le répète, ce n'est pas possible de vendre du maquillage en grandes surfaces à peine moins cher que ce que l'on peut s'offrir en parfumerie avec tous les codes promotionnels qui traînent. Je pense que certains paliers psychologiques devraient être respectés : pas plus de 5 euros un vernis (quitte à réduire la contenance comme ceux que propose Debby par exemple), pas plus de 10 euros pour un mascara (ça fait quand même près de 70 francs - excusez moi les plus jeunes car je convertis encore parfois!) et pas plus de 15 pour un bon fond de teint. C'est d'ailleurs un peu les tarifs que proposent par exemple L'Oréal Paris aux USA. Et tant que nous y sommes, je réclame aussi plus de promotions du type 1 acheté = 1 offert... Et oui, puisqu'on est dans le réseau grandes surfaces, antant en utiliser les codes.


4)
DES CHOSES FOLLES, TU OSERAS


Vos commentaires d'hier étaient assez partagés sur la qualité du maquillage vendu en grandes surfaces. Personnellement, je n'ai pas l'impression que ce soit des mauvais produits et je pense que certaines références valent largement le détour (le mascara 1001 cils de Bourjois a été cité à de très nombreuses reprises hier). Néanmoins, partons du principe que les consommatrices se disent parfois que les produits GMS ne sont pas tops : comment alors les faire craquer, en utilisant d'autres arguments que la pigmentation d'un fard ou la bonne couvrance d'un fond de teint ? Moi, si j'étais au service marketing, je serai du genre à proposer régulièrement des objets complètement dingues, des "gadgets" que mes clientes n'achèteraient jamais en parfumerie mais par lesquels elles se laisseraient plus volontiers tenter s'ils étaient proposés à des prix minis. Et au pire, ces produits ludiques permettraient de créer de l'image qui pourrait rejaillir sur le reste de ma gamme.


Quelques exemples pour être concret... Le fond de teint au rouleau de L'Oréal Paris : je suis sûr qu'il n'a pas du tout marché en terme de ventes mais peu importe, on l'a vu un peu partout et au moins pour une fois, on savait qu'il se passait quelque chose chez L'Oréal Paris. Idem pour le mascara vibrant Gemey ! Et en ce moment, c'est un peu la même chose avec les mascaras à double doseurs que proposent Bourjois et compagnie...


5) DES TESTEURS À DISPOSITION, TU METTRAS


Que celui qui a cru qu'on pourrait vendre du maquillage sans testeur se dénonce ? Et qu'on l'enferme à jamais ! Non mais vraiment, est-ce que parfois les marketeurs se mettent à la place du consommateur ? Ils pensent sincèrement que l'on peut déterminer le fond de teint qui correspond à notre carnation simplement en regardant la petite pastille sur la boîte en carton ? Ah non, je suis mauvaise langue, il y aussi a les teintes notées... C'es sur que c'est tout de suite plus simple ! Amande, Sable, Vanille, Pêche... ça ne veut rien dire, nous ce qu'on veut, c'est voir pour de vrai la couleur du produit. Pour les rouges à lèvres, je pense que c'est encore plus fort puisque cela revient simplement ici à acheter un lipstick sans en avoir vu le raisin. Expérience strictement réservée au plus téméraires, je vous préviens !

En clair, vous l'aurez compris, je trouve qu'il y a vraiment beaucoup de choses à améliorer de ce côté là. Partagez-vous mon cahier de doléances ? Comme vous le remarquez, je m'en suis arrêté à cinq commandements, si vous en avez d'autres à me proposer, n'hésitez pas !

PS : Vous savez quoi ? J'ai un scoop... Je connais l'identité des 10 lauréats du grand concours ! Et je vous dis tout ça demain.

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