Ojon débarque chez Sephora !
Yellow everybody ! Tour le monde a passé un bon week-end ? Moi j'ai pris des forces car aujourd'hui est une journée importante pour tous les beauty addict : c'est l'ouverture du salon Beyond Beauty, où je vais d'ailleurs passer une grande partie des deux jours à venir. J'aurais sûrement l'occasion de vous en reparler même si j'imagine qu'on risque comme l'année dernière de voir fleurir de nombreux billets sur le sujet. J'ai cru comprendre qu'il y aurait notamment pas mal de choses en matière de nouveautés capillaires et j'avoue que j'ai assez hâte de voir ça. Même si, au fond de moi, je pense que l'évènement capillaire de la rentrée ne viendra pas de là mais de chez Sephora. En effet, et je pense là aussi qu'on va beaucoooooup en entendre parler, l'enseigne va accueillir dès le mois prochain une toute nouvelle marque exclusive : Ojon.
Enfin, toute nouvelle en France seulement car la marque existe en fait depuis 2004 déjà à l'étranger. Elle a même été rachetée en 2007 par le groupe Estée Lauder. Et vous imaginez bien que lorsque Lauder rachète une marque comme ça, c'est plutôt bon signe. On se fait les présentations du coup ? Alors c'est parti ! Par quoi je commence, il y a tellement de choses à dire. Le nom d'abord. Car Ojon, c'est bien joli, mais qu'est ce que ça peut bien encore vouloir dire ? Vous ne pourrez définitivement plus dire qu'on apprend rien sur cette Planète puisqu'aujourd'hui, je vous propose une petite initiation au moskito pour le comprendre. Le moskito est une langue parlée au Honduras par le peuple des Moskitos et pour qui Ojon pourrait simplement se traduire par "palmier". L'huile extraite des fruits du batana, cette fameuse variété de palmiers, a toujours été utilisée là-bas pour le soin de la peau et des cheveux. Mais cela restait un geste de beauté uniquement connu des populations locales, et cela d'autant plus que le très faible volume de production n'aurait pas permis de toute façon d'en faire profiter beaucoup de monde.
Denis Simioni est un canadien qui bosse dans l'industrie cosmétique (oui, je sais que pour le moment, il n'y a pas de transition avec ce que je viens de vous dire mais vous allez vite comprendre, pas d'inquiétude!). Un jour, un membre de sa famille, pensant à juste titre que cela pouvait l'intéresser pour son boulot, lui ramène comme souvenir d'un voyage au Honduras une petite fiole d'une huile marronnasse et pas spécialement glamour d'apparence. Comme vous vous en doutez sûrement, il s'agissait d'huile d'Ojon. Mister Simioni ne se rendra pas compte immédiatement de l'extrême pouvoir réparateur de cette huile. C'est même pire que ça puisque c'est seulement deux ans plus tard que sa femme Silvana, qui revenait de la piscine avec les cheveux totalement abîmés, retrouvera par hasard au fond de leur armoire cette petite fiole. Se disant que n'importe quelle huile ferait l'affaire pour nourrir ses cheveux abîmés, elle se lança alors. Essai concluant et totalement bluffant pour Mme Simioni qui affirme ne jamais avoir rien vu de si étonnant... et en parle logiquement à son mari, surprise de découverte dans leur salle de bains. Puisque c'était son business et constatant lui-même l'efficacité sur la crinière de sa moitié, ce dernier se demanda immédiatement s'il n'était pas possible d'utiliser l'huile d'Ojon comme un actif capillaire ?
Il s'envola donc quelques semaines plus tard au Honduras (vous voyez, je vous l'avais bien dit que les deux histoires allaient se rejoindre!). Là-bas, il découvre que l'huile miraculeuse est le secret de toutes les femmes qui n'ont pas attendu Simioni pour découvrir ses bienfaits. Il part alors à la découverte des sites de production, totalement artisanale, pour voir comment est extraite cette huile. Il découvre alors que les palmiers en question poussent dans des marécages d'une région très pauvre et assez difficilement accessibles, à Rio Kruta. Avec une quinzaine d'immense grappes de coco en moyenne produites par an, chaque arbre permet d'obtenir environ 3 litres d'huile. Ce qui fait au final une mini-production d'environ 2 000 litres, récoltés après un dur labeur car il faut réaliser pas mal d'étapes pour transformer les noix en huiles, le tout sans industrialisation. Sous l'impulsion de Simioni, les choses vont rapidement se mettre en place à la fin des années 90. Il demande à ce que des études soient mises en place pour comprendre pourquoi cette huile miraculeuse. Les résultats ne tardent pas à tomber et mettent en avant une bluffante richesse en lipides, mais surtout une affinité particulière avec la fibre du cheveu. Convaincu par tout cela, Simioni passe une première commande de 4 500 litres aux producteurs locaux. Soit déjà plus du double de leur production annuelle...
Un pari impossible à atteindre ? Pas vraiment puisque Simioni va donner aux Honduriens les moyens de son ambition en les aidant à améliorer leur mode de production par quelques initiatives assez simples (pas question pour autant de passer à une industrialisation massive du procédé). Il mit par exemple en place des centres de ramassages pour collecter les cocos, permettant aux producteurs de ne plus avoir à pagayer pendant parfois 3 jours pour aller vendre leur petite récolte. Ces derniers reçoivent également des équipements de protection pour limiter les risques de brûlure avec l'huile chaude et aussi des poêles qui permettent de réduire la consommation de bois et limiter ainsi la déforestation. Dès 2004, la production s'envole avec 30 000 litres ! Une prouesse qui s'accompagne aussi d'un développement social. 1 000 producteurs bénéficient de ce trésor de la nature et Simioni s'engage à leur acheter l'huile deux fois plus cher que le prix à laquelle elle s'échangeait jusqu'alors. Organisés en coopérative, les récoltants de Kruta doivent beaucoup à cette huile qu'ils appellent d'ailleurs "cadeau de Dieu".
Simioni aussi peut être extrêmement reconnaissant envers ce cadeau de Dame Nature (pas celui de la pub avec Dame Nature hein, la vraie cette fois). Car même s'il est très engagé sur les règles du commerce équitable, Simioni n'en est pas pour autant un simple philanthrope. Cette huile est une merveille et il le sait. Il en fait donc l'actif vedette de sa gamme de soins qu'il baptisera simplement Ojon. Dès son lancement en Amérique, le succès est au rendez-vous et les formules naturelles (mais pas bio, attention) convainquent. Si de nombreuses gammes voient le jour pour répondre à tous les besoins capillaires, certains produits se distinguent plus particulièrement comme le shampooing sec (c'est une petite bombe parait-il), le sérum réparateur très concentré en huile d'Ojon pure... j'en passe et des meilleures. Autant de produits que l'on retrouvera de toute façon "en vrai" dans trois petites semaines.
Quelques exemples du buzz créé par Ojon ? Pendant les 34 minutes où la marque est mise en avant lors d'une émission de télé-achat en 2004, c'est plus de 20 000 produits qui sont commandés par les télespectateurs ! Les grands magazines américains lui attribuent de nombreux et prestigieux prix, les grands magasins se battent pour les avoir dans les linéaires, les stars cèdent aussi commencent à s'y intéresser... La Ojon Mania est en marche, tout simplement. Est-ce que la France va à son tour céder aux bienfaits de l'Ojon ? Ça, on le saura dans quelques mois ! A priori, est-ce que vous pensez que c'est le genre de marques qui peut vous plaire ? Vous pensez que vous irez y jeter un oeil lorsqu'elle débarquera chez Sepho le mois prochain ? Moi en tout cas, il y a de grandes chances pour que j'aille voir cela de plus près. Et si jamais vous craquez avant moi, je compte sur vous pour me donner vos impressions...
PS : le concours du centenaire est reparti de plus belle, juste ICI !
Libellés : Capillaire, Ojon, Sephora
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