Les Tupperwares de la beauté

On en a très peu parlé mais pourtant, une info beauté intéressante est tombée la semaine dernière : un nouveau rachat beauté lancé par le groupe Coty. Enfin, pour l'instant, nous n'en sommes qu'au stade où Coty a fait sa proposition mais on sait généralement comment termine ce genre d'OPA. Purée, la classe internationale de parler d'OPA sur un blog beauté, j'ai l'impression d'être un trader qui travaille à la City. A partir d'aujourd'hui, vous pourrez m'appeler Jean-Marc Sylvestre (ou pas d'ailleurs!). Bref, avant de prolonger plus loin la réflexion et de vous dévoiler qui est dans la ligne de mire de Coty, il est toujours bon de rappeler qui est le groupe Coty, à savoir un géant de la beauté qui détient notamment les marques Calvin Klein, Marc Jacobs, Lancaster, Cerruti, Rimmel, Balenciaga, Philosophy, OPI... j'en passe et des meilleures. Bon, ils ont aussi les parfums Celine Dion mais que voulez vous, personne n'est parfait ! Autant dire donc que Coty n'est pas du genre à s'intéresser à des marques sans potentiel...

Et cette fois (bah oui, faut quand même que je crache le morceau à un moment), c'est la marque Avon qu'ils souhaitent acquérir. Avon, vous connaissez ? Pas trop ? Vaguement ? Vous en avez déjà entendu parler vite fait ? En même temps, je ne peux pas vous en vouloir car force est de constater qu'Avon ne bénéficie pas spécialement d'une très grande notoriété en France. Un constat d'autant plus paradoxal que, même si elle souffre depuis quelques temps, elle reste l'une des marques les plus puissantes sur la planète beauté. Mieux encore, elle est "le leader mondial de la vente directe de cosmétique avec plus de 11 milliards de chiffre d'affaires", notamment grâce à sa présence dans plus d'une centaine de pays et ses quelques 6 millions - excusez du peu - d'ambassadrices. Car oui, si Avon vous dit quelque chose sans trop rien vous dire, c'est que vous ne croisez pas la marque à chacune de vos virées chez Sephora ou à la pharmacie du coin. Avon, c'est comme Tupperware et ses ustensiles en plastiques, comme la lingerie Charlott... ça s'achète en vente directe, lors d'une soirée entre copines.

Cette longue introduction donc pour en arriver justement là, au sujet de la vente directe et de la beauté. Et une fois encore, je vais solliciter vos avis et vos expériences pour faire avancer le débat ! Mais avant ça, je vous dis ce que j'en pense personnellement. Si je prends mon exemple - qui vaut ce qu'il vaut et n'est bien entendu en aucun cas une généralité - je n'ai jamais entendu parler dans mon entourage de l'organisation d'une vente à domicile consacrée à des produits de beauté. Pensez donc, j'y serai allé sinon ! Des boîtes en plastiques pour cuisiner, oui. De la lingerie aussi, des bougies également, des sex-toys de temps en temps... mais jamais une amie ou une personne de ma famille ne m'a parlé de soirées beauté.
Est-ce que peut-être cela se fait davantage à la campagne ou dans les petites villes qu'en Ile de France ? Peut-être que oui, car c'est vrai que niveau beauté, on trouve facilement tout ce dont on a besoin en région parisienne. Avec deux grands-mères vivant respectivement à Lamotte-Beuvron et au Plessis Hebert (ça envoie du rêve hein !), je devrais peut-être plutôt mener l'enquête par là bas... Mais en même temps, même dans nos jolies campagnes, on n'est pas coupé du monde non plus. Même qu'on y est connecté à l'internet mondial et qu'en quelques clics, on accède à tous les produits de beauté du monde ! Pas sûr alors que ce genre de ventes soit d'une nécessité absolue... On peut objecter le ressort "oui mais ça fait du lien social, ça permet aux gens de se retrouver..." mais bon, je ne suis pas trop réceptif à ce genre d'arguments, même si là encore, je me trompe peut-être.

Alors finalement, la solution serait peut-être qu'on ne mise pas sur la nécessité des gens à se procurer tel ou tel soin mais plutôt de leur en donner l'envie, comme le ferait n'importe quelle gamme de cosmétiques. Mais le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il y a encore du boulot à faire à ce niveau là. C'est à ce moment précis du billet que je vais me faire huer par la moitié des démonstratrices beauté de France et de Navarre mais pour moi, la plus grande partie des marques distribuées en vente directe ne valent même pas qu'on s'y intéresse une demie-seconde. Des produits comme Lexel, Frédéric M, H2bio. Noobela, Kiotis, Nutrimetics.. (petit mémo pour moi, penser à rajouter toutes ces marques à la liste de ceux qui détestent officiellement ce blog!), c'est juste no way. Moi perso, c'est le genre de marques qui m'excitent autant qu'une vieille photo de Loana, c'est à dire pas le moins du monde.

Hors de prix pour ce que c'est, et parfois même plus cher que des soins de parfumeries ou de pharmacie, faut pas non plus pousser Mémé dans les orties. Quelques exceptions confirment heureusement la règle parmi lesquelles Natura Brasil (bons produits, véritable identité de marque, prix corrects...) ou Avon justement (je vous indique ICI le lien de la brochure en ligne, je ne dis pas que c'est fantastique mais sur la plupart des références, c'est très proprement réalisé). Il y a aussi des marques moins connues comme Suzanne aux Bains (marque bio qui vaut vraiment le détour pour le coup) et certainement d'autres que je ne connais pas mais dans l'ensemble, cela reste un peu léger. Pourtant, le succès de Natura prouve qu'avec un vrai beau projet, il est tout à fait possible de rencontrer son public et d'exister comme une marque à part entière...

A l'heure où le contexte économique fait que de nombreuses femmes sont parfois à la recherche d'une activité supplémentaire pour mettre un peu de beurre dans les épinards, la vente directe pourrait représenter une vraie bonne idée, un secteur à développer. Il me semble même qu'il y a quelques mois, le gouvernement l'avait placé dans ses priorités avec un objectif de 100 000 créations d'emplois dans l'année. Manque plus maintenant qu'à ce que de nouvelles et jolies marques viennent se développer sur ce réseau. Pour toutes celles qui se créent et qui ne trouvent pas forcément de place dans les linéaires des magasins, cela pourrait d'ailleurs être un système intéressant et à envisager d'un oeil neuf... Cela pourrait même être une opportunité à saisir pour des marques qui sont en France depuis quelques années mais n'arrivent pas à exploser sur les circuits traditionnelles (je pense en disant cela à des marques comme IDC, Sentara, Skin Doctors...).
Voilà pour ma part, à vous de jouer maintenant ! Comment ? Simplement en me racontant ce que vous inspire la vente directe de produits de beauté ? Avez-vous déjà assisté à des réunions beauté ? Si oui, de quelle marque était-ce ? Comment avez-vous trouvé cela ? Convivial ? A t'on un vrai conseil de la part de la démonstratrice ou sent-on juste l'envie de "vendre du produit" ? Avez-vous justement acheté des produits, fais de jolies découvertes ? Ou bien, comme moi, n'avez vous jamais mis les pieds dans une réunion de ce genre ? Pensez-vous que c'est quelque chose qui pourrait vous intéresser ? Avon par exemple, vous connaissiez ou pas vraiment ? Quelle image avez-vous de la marque? Est-ce que par exemple, une vente beauté chez une copine serait le genre de "sorties" que vous envisageriez de faire une fois par mois, une sorte d'occasion de découvrir de nouvelles marques ? Pensez-vous aussi que certaines marques pourraient avoir intérêt à se tourner vers ce circuit de distribution ? Si oui, avez vous des idées desquelles ? Je dois avoir encore un milliard de questions sur le sujet mais je vais m'arrêter là pour l'instant. Après, si vous pensez à d'autres choses, les commentaires sont à vous !
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