Et si le nom de nos rouges à lèvres influait sur nos achats...
Salut les p'tits clous ! Tout le monde a passé un bon week-end ? Ça fait du bien ce retour du soleil, surtout pour les gens qui comme moi ont l'humeur très météo-sensible. Déjà plus de la moitié du mois de juin passé, je tiens le bon bout et attaque les 15 derniers jours où vous allez me voir de manière un peu épisodique. Vivement juillet, c'est moi qui vous le dis ! Bon, on parle de quoi pour commencer la semaine ? Du résultat des législatives ? De Thierry Roland ? Non, non, non, je propose plutôt de causer un peu maquillage aujourd'hui, avec un sujet que nous n'avons encore jamais abordé par ici : le nom des rouges à lèvres. Je plains souvent les personnes qui, au service marketing des marques, doivent sans cesse se creuser la tête pour baptiser leurs nouvelles créations. D'autant qu'on a beau le tourner dans tous les sens, il n'y a pas non plus 150 000 façons d'appeler un lipstick corail ou un autre framboise. Alors les marques en question se creusent les méninges et redoublent d'imagination... Un phénomène qu'il est d'ailleurs souvent amusant d'observer car les noms choisis le sont souvent pour refléter une certaine image...
Chez YSL par exemple, pour le dernier Rouge Pur Couture Vernis à Lèvres, on reste assez souvent dans le registre artistique, matière... où on a droit en vrac à des Bruns Cachemire, Orange de Chine, Rouge Gouache, Pourpre Preview (celui qui arrive à visualiser une couleur baptisée ainsi, je lui colle la légion d'honneur de suite). Chez Guerlain, on pique encore plus l'imagination des clientes avec des teintes référencées sous des noms tels que Pamplelune, Bagatelle, Extrait, Pompom, Souvenir, Mi-Mai... Très joli et presque poëtique mais pas évocateur pour deux sous ! Dior aussi joue la carte du nom très court, souvent même composé d'un seul mot comme Silhouette, Incognito, Fireworks, Avenue, Lucky... Pas mal d'anglicismes sûrement volontairement choisie pour accompagner le positionnement un peu "star" de la marque. Chez Estée Lauder, on fait le grand écart entre des choses très basiques et figuratives comme Nectarine, Melon, Bois de Rose et d'autres plus barrées (Scarlet Siren, Tiger Eye, Plum Couture). Les marques à la clientèle un peu plus jeune osent davantage, à l'instar de Benefit et ses lipsticks Rocket Pop, Jing-a-ling... mais rien de totalement délirant non plus.
Des noms auxquels vous n'avez peut-être jamais prêté d'attention particulière mais qui pourtant... guideraient vos comportement d'achats ! En tout cas, c'est ce que vient de mettre en lumière l'étude "Truly Toffee and Raisin Hell: A Textual Analysis of Lipstick Names" menée par Debra Merskin, une professeur américaine qui a étudié les corrélations entre nom des nuances de rouges à lèvres et leurs degré de désirabilité auprès des femmes. Pour cela, elle a sélectionné 52 des plus grandes marques de maquillage (ne me demandez pas pourquoi ce n'était pas 51 ou 53!) puis référencé les 1 722 nuances que ces dernières proposaient, qu'elle a ensuite testées auprès d'un panel de femmes. Ses conclusions sont sans appel, ce sont les noms évocateurs de nourriture qui se démarquent très nettement (gourmande que vous êtes!). Dans le détail, voici de manière complète les champs lexicaux les plus bankables au rayon lipsticks :
Couleurs: 20%
Sexe, romantisme: 10%
Éléments naturels, minéraux: 9%
Émotions et traits de caractère: 8%
Personnes, noms de personnes: 5%
Fleurs: 5%
Endroits: 4%
Objets: 3%
Le "côté obscur": 2%
Arts et médias: 1%
Oiseaux, animaux: 1%
Saisons: moins d’1%
Source : Le Vif Belgique
Un classement qui ne risque pas d'inciter les marketeux à oser l'imagination débordante car clairement, il n'y a là aucune prime à la prise de risque. Avec la nourriture et les couleurs en tête du classement, c'est à coup à conforter les marques à baptiser leur envie de baptiser leur future création Marron Chocolate, Rouge Cerise ou encore Orange Abricot. Le reste du classement n'est finalement pas si surprenant, même si j'aurais pour ma part imaginé que tout ce qui était relatif à des villes pouvait glamouriser un produit et le rendre un peu plus désirable. Mais manifestement, ce n'est pas le cas... Même constat pour les fleurs qui n'ont pas l'air de créer chez vous Mesdames une irrépressible envie de posséder un bâton de rouge. Les Coquelicot, Lilas, Rose... n'arrivent qu'en milieu de peloton avec 5% (on se croirait encore dans les résultats des élections avec de tels chiffres!).
Le plus drôle, c'est que si je vous demande si le nom d'un rouge à lèvres vous a déjà influencé dans l'achat d'un rouge à lèvres, je pense que vous me répondrez en grande majorité que non. Sauf que tout cela est finalement bien plus pervers car c'est ici notre inconscient qui parle. Qui sait si un jour, hésitant entre un lipstick Beige Caramel et un autre Oiseau d'Hiver, deux modèles dont les teintes étaient très proches, vous n'auriez pas reposé le second dans son bac Sephora poussé par votre incorrigible subconscient ?!! Une seule solution pour le savoir : aller faire un tour dans votre bac à rouges à lèvres pour voir si vous correspondez aux enseignements tirés de l'étude de Debra ! Allez, allez, qu'est ce que vous faites encore là les enfants, allez vite vérifier cela pour me dire ce qu'il en est !!!
PS : 3615 my life, je descends ce week-end sur Nice (en espérant qu'il va y avoir du soleil). Bien entendu, je ne me suis encore occupé de rien donc si vous connaissez un peu la ville et que vous avez un hôtel à me conseiller et des suggestions de choses à voir/à faire absolument, je vous aimerai encore plus fort que le Guide du Routard !
PS : 3615 my life, je descends ce week-end sur Nice (en espérant qu'il va y avoir du soleil). Bien entendu, je ne me suis encore occupé de rien donc si vous connaissez un peu la ville et que vous avez un hôtel à me conseiller et des suggestions de choses à voir/à faire absolument, je vous aimerai encore plus fort que le Guide du Routard !
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