Et si c'était lui, THE sérum de la rentrée ?

Et voilà, vacances officiellement terminées pour moi aussi, j'ai repris comme pas mal de monde le chemin du boulot hier ! Je ne vous dirais pas que cela m'a fait forcément plaisir dimanche soir lorsqu'il a fallu réactiver les 4 réveils de mon portable (oui, oui, j'ai bien dit quatre mais sans ça, risque très élevé de panne d'oreiller !) mais bon, voyons le bon côté des choses : l'arrivée du mois de septembre marque la reprise du boulot, mais aussi de l'actualité sur la Planète-Beauté. Et oui, après deux mois de relatif calme en terme de nouveautés cosméto, l'heure de l'abondance cosmétique a enfin sonné dans les linéaires de nos parfumeries, pharmacies, instituts... Hier a été par exemple lancé, en exclusivité chez Marionnaud, le fameux sérum Visionnaire de Lancôme, le blockbuster cosméto de la rentrée dont je vous avais d'ailleurs parlé il y a quelques semaines (ICI si vous l'avez oublié). Je vous disais alors que c'était probablement le beauty évènement, le produit qui allait faire le buzz à la rentrée. Je n'ai pas changé d'avis sur le sujet mais lui ai en revanche découvert un challenger de taille, un tout nouveau soin anti-âge que j'ai découvert il y a 10 jours à peine : Neo STEM





Alors que je traînais au Parashop de Châtelet les Halles, je suis tombé sur une étagère entièrement vide du magasin. Il y restait simplement un petit panneau expliquant que "Devant son succès, Neo-Stem était en rupture de stock temporaire". Néo-Stem ? Mais purée, c'est quoi encore ce soin dont je n'ai jamais entendu parler ? Ni une, ni deux, je me mis alors directement en mode Columbo, prêt à glaner quelques infos auprès d'une vendeuse. Cette dernière m'expliqua gentiment qu'il s'agissait en fait d'un tout nouveau sérum anti-âge (pffff, encore...) autour duquel était en train de se créer un bouche à oreille du tonnerre. A peine le magasin en reçoit-il quelques flacons que ceux-ci sont aussitôt vendus, et il y aurait même des clientes qui laissent leurs coordonnées pour être appellées dès que le magasin reçoit de nouveau du stock. Autant vous dire qu'à ce niveau là, Neo STEM avait déjà piqué ma curiosité depuis longtemps et qu'il fallait à tout prix que j'en apprenne davantage sur le sujet. Dernier coup de pouce de la vendeuse (un indicateur en or dans mon investigation!) qui, avant de m'abandonner, m'informe que France 3 y a justement consacré un reportage quelques jours plus tôt.

Google is my friend et en effet, quelques clics plus tard, je retrouve cette fameuse vidéo (je vous invite à cliquer juste ICI, vous allez tout de suite voir ce dont il s'agit comme ça). J'arrive aussi dans la foulée à dénicher les coordonnées du laboratoire que je contacte pour avoir de plus amples informations sur ce mystérieux sérum. Effectivement, tout ce que j'apprends me semble intéressant, et c'est d'ailleurs bien pour ça que je voulais vous le présenter aujourd'hui. J'imagine que vous connaissez, au moins de temps en tout cas, cette terrible maladie qu'on appelle progéria ? Vous en avez forcément entendu parler, ou bien avez-vous déjà vu un reportage à ce sujet dans une émission de TV. Généralement, la progéria, c'est le genre de choses qui marque les esprits et que l'on n'oublie pas facilement puisqu'elle donne aux enfants qui en souffrent l'apparence de vieillards mourants. Assez terrifiant donc, comme toutes les maladies qui touchent les gosses de toute façon. Ce qu'il faut bien garder à l'esprit comme l'explique le reportage de France 3, c'est que la progéria est une maladie qui non seulement transforme physiquement les enfants qui en sont atteints, mais qui fait que ces derniers souffrent également de maladies venant généralement avec le grand âge, et qui expliquent que leur espérance de vie ne dépasse pas les 13 ans.

Je sais que ce n'est pas le sujet le plus léger qu'on ai eu l'occasion d'aborder sur cette Planète et j'en suis bien désolé. Néanmoins, je n'ai pas d'autre choix que de vous en parler aujourd'hui puisque Neo Stem est un sérum cosmétique qui a justement vu le jour grâce aux travaux d'une équipe de recherche marseillaise sur la progéria. Pour être tout à fait précis, cela fait maintenant 8 ans que les professeurs Nicolas Levy et Pierre Cau dirigent ces études ayant reçu de nombreuses aides financières en tant que projet innovant. En 2003, une avancée majeure (on peut d'ailleurs profiter de ce billet pour saluer toutes ces personnes qui cherchent avec obstination des réponses aux maladies orphelines) a permis de décrypter pour la première fois la mutation génétique responsable de la progéria. C'est là qu'a notamment été mis en avant les méfaits de la progérine, une protéine toxique qui empêche le bon fonctionnement des cellules souches (les stem cells) et peut conduire jusqu'à leur disparition. Mais comme vous le savez peut-être, ce sont justement ces cellules qui sont en charge du renouvellement des tissus... et notamment de ceux de la peau. Leur dysfonctionnement, puis leur disparition à plus long terme, engendrent donc logiquement un vieillissement cutané prématuré qui est le symptôme le plus visible chez les enfants souffrant de progéria.

Où est-ce que je veux en venir ? Bougez pas, j'y arrive. Trois ans après cette découverte, en 2006, ces chercheurs marseillais réussissent à isoler deux principes actifs agissant en synergie et pouvant jouer un rôle sur la synthèse de progérine. Leur nom est typiquement scientifique et ne nous dira pas grand chose, mais pour faire comme il se doit les présentations, sachez qu'il s'agit de l'Oméga Statine et du Z-Dronate. Ah bah je vous avais prévenu que cela ne nous avancerait pas beaucoup ! Non, ce qu'il faut retenir ici, c'est que ces deux molécules agissent de concert (études cliniques à l'appui, et pas de simples études réalisées en simple auto-évaluation pour une fois) pour relancer la production d'élastine, de collagène, d'acide hyaluronique... En clair, de tous les constituants de la jeunesse de l'épiderme.C'est très exactement ce que fais n'importe quel soin anti-âge sauf qu'ici, l'application d'une découverte à la base purement médicale permettrait d'obtenir des résultats plus marqués.

Je pense que vous avez compris comment se termine l'histoire, non ? Comme vous vous en doutez sûrement, ce duo d'actifs sur lequel planchaient les équipes scientifiques bossant sur la progéria sont aujourd'hui au coeur de ce sérum cosmétique. C'est forcément étonnant de se dire que quelque chose d'aussi sérieux et important que la recherche scientifique sur une maladie orpheline peut mener vers quelque chose d'aussi "futile' que la conception d'une crème anti-âge. Mais en même temps, ce n'est sans doute pas la première fois que cela arrive et si jamais ce sérum est aussi efficace que ce que l'on en dit, j'ai envie de dire pourquoi pas... D'autant que, et je trouve que pour le coup c'est assez fort, le labo commercialisant Neo-Stem explique que les bénéfices engendrés par les ventes de ce sérum seront... réinvestis dans la recherche contre la progéria ! Bon, j'imagine que ce ne sera pas la totalité non plus mais comme le Téléthon a l'air d'avoir un peu de mal ces derniers temps, ce sera toujours ça de pris ! Comme quoi, de l'utile au futile, puis du futile à l'utile à nouveau, il n'y a parfois qu'un pas !

Ce qui est certain en tout cas, c'est qu'on risque probablement d'entendre pas mal parler de ce soin. A 59 euros les 30ml, ce dernier se positionne dans la fourchette moyenne d'un sérum, son prix ne devrait donc pas être un frein pour celles qui recherchent un anti-rides novateur. Je me risquerai presque à lui pronostiquer un destin à la StriVection, qui avant de devenir cet anti-rides star était un simple produit pour les vergetures. Qu'est ce que vous en pensez ? Je sais que pour la plupart, vous n'avez pas encore besoin de ce genre de produits mais j'imagine que cela ne vous empêche pas d'avoir un avis sur le sujet ! Aviez-vous déjà un peu entendu parler de ce soin ou bien le découvrez vous ici ? Est-ce que le fait que ce sérum soit finalement un dérivé de la recherche contre la progéria est quelque chose qui aurait tendance à vous rassurer, ou au contraire que vous trouvez peut-être un peu "glauque" ?