vendredi 26 juillet 2013

Couronne de fleurs rouges dans la vallée verdoyante (concours inside)


Non, non, ne partez pas, je sais que ce titre pourrait laisser penser que j'ai donné les clés de ce blog à Francis Lalanne mais il n'en est rien. "Couronne de fleurs rouges dans la vallée verdoyante", si ça n'est pas une accroche de billet qui claque ça, je ne m'appelle plus Teddy ! C'est à la fois un peu mystique et totalement poétique, j'adore, j'adhère ! Et attendez car c'est encore plus joli à l'oreille lorsqu'on le traduit en polynésien. Comment ça vous ne parlez pas couramment le polynésien ? Non mais qu'est ce que vous avez foutu à l'école ma parole ? Ah, vous avez pris LV2 Espagnol ? Erreur fatale les p'tits loups, vous auriez du faire comme moi et vous initier aux rudiments du polynésien, une langue on ne peut plus pratique car elle permet de dire plein de mots en un ou deux seulement (un peu comme Mimi-Siku dans Un Indien dans la Ville pour ceux qui auraient les mêmes sublimes références cinématographiques que moi!). Par exemple, prenons cette fameuse "couronne de fleurs rouges dans la vallée verdoyante". Et bien à Tahiti, on peut la résumer en seulement deux petits mots. Deux mots qui vont très vite vous faire comprendre où je veux en venir aujourd'hui : Hei Poa


Et oui, vous l'aurez compris, aujourd'hui, nous allons parler du monoï Hei Poa puisque c'est le grand retour d'une de mes rubriques chéries, celle consacrée aux produits cultes de la Planète-Beauté. Car même si l'on ne s'en rend pas forcément compte, c'est un titre honorifique auquel peut tout à fait prétendre ce soin qui mine de rien célèbre cette année son 37ème anniversaire. Pour la petite histoire, c'est donc en 1976 que tout a commencé. A l'origine de cette belle histoire, un couple, Elizabeth et Marc Mazza découvrent lors d'une escapade en Polynésie le délicieux parfum du monoï. Attention, il faut bien remettre les choses dans leur contexte car si aujourd'hui aller dans les iles du bout du monde a été rendu plus simple par la démocratisation des voyages en avion, j'imagine que cela était bien différent à l'époque. Toujours est-il que lors de ce périple au pays des vahinés, le couple tombe sous le charme du monoï qui, entre sensualité extrême et réels bienfaits cosmétiques, a effectivement tout pour plaire. Il faut dire en plus que les amoureux en connaissent un rayon en matière de beauté puisqu'ils tiennent une société d'import de parfums masculins (un truc d'une banalité certaine aujourd'hui mais dans les années 70, le sent-bon de ces messieurs était quelque chose d'encore très peu répandu). Leur flair est formel sur un point : ce produit pourrait tout à fait plaire aux françaises de métropole.


Ni une ni deux, les voici donc en train d'importer pour la toute première fois du monoï dans nos contrées. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'une fois confronté à la réalité du terrain, ce produit n'est finalement pas si évident à faire adopter aux revendeurs. Il faut dire que dans son flacon atypique en verre (un clin d'oeil aux familles polynésiennes qui avaient l'habitude de conserver leur monoï home made dans des bouteilles de sirops pharmaceutiques) proposé sans carton d'emballage, le produit dénote un peu par rapport aux soins bien plus classiques de parfumeries. Ajoutez à cela qu'il se solidifie lorsque la température passe sous la barre des 24 degrés (en ces temps de canicule, on n'a pas trop à se poser la question!) et que le visuel publicitaire est assuré par une jolie tahitienne à l'heure où l'on n'a pas encore l'habitude de voir des peaux métissées dans la publicité cosmétique, et vous allez là un produit qui, sur le papier en tout cas, n'a pas forcément le meilleur profil pour s'imposer dans nos salles de bains. Sauf que exactement comme l'avait imaginé le couple Mazza, les françaises tombent immédiatement amoureuses du monoï Hei Poa.


Évidemment, c'est avant tout son parfum qui les fais toutes chavirer. En même temps, et vous en conviendrez, comment ne pas succomber à cette fragrance reconnaissable entre mille et qui sait comme aucune autre nous projeter dans des contrées aussi paradisiaques que dépaysantes. Moi perso, je crois pouvoir dire sans exagérer que ce parfum fait partie de mes préférés (avec le muguet mais ça, c'est un autre souci!). L'aventure Hei Poa démarrait donc sous les meilleures auspices mais encore fallait-il qu'une fois acheté, les femmes sachent quoi faire de ce monoï ? Et petit "souci", pas mal de gens à l'époque pensaient à tort que ce produit était une protection solaire. Bah oui, c'est tellement simple de faire le raccourci : monoï = produit polynésien = vahinés = on voit les vahinés s'appliquer du monoï = elles ont la peau mate = donc j'en conclus que les vahinés ont la peau mate car elles dorent au soleil avec du monoï sur la peau. Bah bien sûr, CQFD. Et dans les années 70/80 alors que les messages de vigilance sur le rapport au soleil n'existaient pas encore et que la tendance était au contraire à la graisse à traire pour s'exposer, autant dire que l'idée de bronzer au monoÏ ne choquait personne. Bon, vous me direz que ce n'est pas encore 100% ancré aujourd'hui non plus. Pas plus tard que ce week-end, une amie à moi à la piscine mettait du monoï en protection solaire. Je l'ai alertée évidemment mais lorsque les gens ne veulent pas entendre raison...


Toujours est-il que si le monoï ne sert pas à bronzer, il fallait du coup bien expliquer ce qu'il pouvait bien faire à la place. Et là la réponse est simple : à peu près tout ! Il est bien entendu parfait en soin corps pour une peau parfaitement nourrie, en masque réparateur pour les cheveux (attention, cela reste un produit très gras donc on se contente d'en appliquer sur les pointes abîmées), quelques gouttes pour parfumer l'eau du bain (et là aussi attention à bien rincer car sinon, risque de glissade très élevé), en soin des mains, en huile de massage pour un moment de complicité à 2 (où à plusieurs si cela vous amuse mais dans ces cas, je préfère que vous m'épargniez les détails :-))...tous les usages cosmétiques sont finalement possibles. Un très bon point lorsqu'on pense qu'en plus, ce produit reste plus qu'abordable puisque généralement, un flacon coûte environ 10 euros ce qui n'est quand même pas l'investissement le plus ruineux, bien au contraire au regard de tout ce que le monoï permet de faire. Et encore, ce n'est finalement rien par rapport à l'usage que les Tahitiens font du monoï (qui d'ailleurs signifie chez eux "huile sacrée") qui est là-bas le fondement même de la pharmacopée locale et à qui l'on prête aussi des propriétés plus santé (on y ajoute d'autres plantes bienfaisantes pour par exemple s'en frotter les tempes lorsqu'on a mal à la tête) et même presque spirituelles puisque les mamans massent leur bébé dès la naissance avec du monoï pour leur porter chance.


Je me rends compte d'ailleurs que depuis tout à l'heure, j'ai bien du écrire 20 fois le mot monoï et que du coup, on n'a toujours pas dit ce dont il s'agissait exactement. En même temps, il suffit de mettre le nez dedans pour reconnaître immédiatement les deux actifs qui le composent : de l'huile naturelle extraite de la pulpe de noix de coco (appelée huile naturelle de coprah) dans laquelle on laisse macérer des fleurs fraîches de tiaré. Il faut placer 12 fleurs de tiaré par litre d'huile de coprah, et laisser macérer plusieurs jours durant. Rien que de l'écrire, j'en rêve ! Ca en tout cas, c'est ce que devrait toujours être le monoï, sauf que devant la grande mode du monoï dans les années 80, pas mal de petits plaisantins ont un peu fait n'importe quoi. Et vas-y que je te coupe mon monoï avec de l'huile de tournesol et ni vu ni connu je t'embrouille. Bien tenté mais heureusement, Tahiti a su réagir en faisant instaurer, au bout de longuuuuues années (la loi a été promulguée en 1992 seulement), une appellation d'origine contrôlée "Monoï de Tahiti" qui permet de sécuriser le consommateur. En clair, si vous achetez du monoï quelqu'il soit, pensez à moi et assurer vous bien que cette mention figure sur le flacon. Autre petite astuce, si le produit que vous achetez est appelé Pur Monoï de Tahiti, c'est qu'il contient au moins 90% de véritable monoï. Si c'est moins et qu'il est coupé avec d'autres choses (mais qu'il contient tout de même un minimum de 50% de monoï), il doit alors porter le nom "Huile au Monoï".


Après ce petit intermède sur le monoï d'une manière générale, j'en reviens quand même à Hei Poa qui du coup a su faire entrer ce secret de beauté polynésien dans nos habitudes. Car en plus de sa ligne de Pur Monoï décliné en version Tiaré, Vanillier, Coco, Frangipanier, Tamanu, Roucou et Nacres Or, la marque a eu la bonne idée d'utiliser les bienfaits du monoï dans une gamme comprenant aussi bien des produits capillaires, corps et solaires. Une manière aussi de "désaisonnaliser" un produit qui naturellement est plus facilement utilisable en vacances car son parfum l'associe spontanément à l'été. Notons d'ailleurs qu'étonnement, le monoï reste une beauty obsession très française et un peu européenne mais que l'Asie et les USA n'ont pas encore succombé à son charme irrésistible. Tant pis pour eux, cela n'empêche pas Hei Poa de continuer son joli parcours !


La success story est d'ailleurs bien partie pour durer car depuis deux ans et son 35ème anniversaire, la marque a eu la très bonne idée de proposer chaque année une édition limitée de son monoï, inspirée des recettes secrètes que pratiquent encore les mamas tahitiennes. Après le Monoï 1000 fleurs l'année dernière, place cette année à une surprenante combinaison entre monoï et pamplemousse vert (Anani Popaa en tahitien). Avec en prime à chaque fois un très joli habillage qui permet de réinventer le mythique flacon Hei Poa et sa célèbre étiquette coucher de soleil. Cette année, il y a même pour être exact deux versions collector puisqu'en plus de cette déclinaison au pamplemousse, on retrouve aussi la version originale du pur monoï dans un très joli flacon à dominante jaune en exclusivité chez Monoprix. On attendra du coup à chaque printemps avec impatience la naissance de chaque nouvelle déclinaison annonciatrice d'été, comme le parfum Escada d'ailleurs !


Vous voilà maintenant presque incollable sur le monoï ! Et après la théorie, place à la pratique puisque je vous propose un petit concours des plus sympathiques qui me permet en prime de célébrer mon retour parmi vous après plusieurs mois un peu en pointillé (4 billets publiés cette semaine, enfin j'arrive à retoucher terre, désolé mais je crois que vous allez devoir me supporter de nouveau!). Ce que je vous propose grâce à Hei Poa, c'est de gâter 5 d'entre vous qui remporteront deux produits de la marque : le célèbre Pur Monoï de Tahiti Tiaré bien évidemment puisqu'il s'agit quand même de la star de ce billet puis avec lui... le produit Hei Poa de votre choix que je vous propose d'aller simplement choisir ICI sur le site de la marque (tous les produits sont présentés dans l'onglet Rituels de beauté).


Je vous laisse pour participer simplement m'indiquer en commentaire le nom de ce second produit, et si vous souhaitez en profiter pour partager avec moi ce que vous évoque le monoï, ce sera avec grand plaisir ! Est-ce un produit que vous utilisez régulièrement ? Vous fournissez vous chez Hei Poa ou bien dans d'autres marques (je sais qu'Yves Rocher en propose et il parait qu'il est sympa aussi mais je ne sais pas si c'est un Pur Monoï) ? Est-ce plutôt pour un usage corporel, capillaire ? Est-ce que certains parmi vous l'utilisent pour bronzer ? Allez, dénoncez-vous que je vous tape sur les doigts ! Quoi qu'il en soit, vous avez jusqu'au 12 août pour tenter votre chance, alors à vous de jouer les loulous !


EDIT 20 JUILLET 

Avant toute chose, un énooooorme merci pour votre enthousiasme sur ce billet et vos nombreuses participations, même au plein coeur de l'été ! Cela fait toujours autant laisir de savoir que vous êtes toujours de l'autre côté de l'écran ! Une fois encore, l'irrésistible parfum du monoï a fait des siennes ! Maintenant que j'ai enfin pris le temps de faire le tirage au sort, je reprends ma casquette de Père Noël pour vous annoncer le pseudos des 5 veinardes qui auront du coup la chance de recevoir dans quelques jours deux produits Hei Poa pour prolonger les plaisirs de l'été. Attention, let's go :

Cécile Dorez
Coco1313
Laura Hantz
Deso
Chloe 60

Alors, heureuses ? Mesdames, mesdemoiselles, à vous de jouer en m'envoyant par mail votre déclaration d'amour adresse postale afin que je puisse transférer cela aux équipes Hei Poa. A tous les autres, promis, je reviens bientôt avec dans ma hotte quelques surprises du genre sympathiques. Stay tuned !

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