dimanche 8 août 2010

J'ai divorcé cette semaine


Encore une semaine de passée et nous revoilà déjà dimanche, jour de la sacro-sainte revue dominicale de mes produits ! Et pour une fois, c'est de parfum dont il va être question. Comme je vous l'avais déjà dit, je trouve qu'il est toujours difficile de partager une expérience olfactive sur un blog, ceci étant tellement bien plus subjectif que ce que l'on peut dire d'une crème pour le visage ou de n'importe quel autre soin dont on attend un résultat précis et quantifiable. Mais si je voulais vous causer fragrance aujourd'hui, c'est qu'un évènement a eu lieu cette semaine dans ma vie : j'ai quitté mon parfum.


Après près de 10 ans de fidélité (noces d'étain tout de même!) au Mâle de Jean Paul Gaultier, j'ai fauté et suis allé voir ailleurs. Ne me jetez pas la pierre, c'est la vie, tout simplement. Le pire, c'est que je n'ai rien à reprocher au célèbre flacon à la forme de buste de marin. Je dirais même que je l'aime toujours autant et qu'il avait tout pour me plaire pendant encore longtemps. Je reconnaîtrais entre mille ce parfum qui m'a accompagné pendant des années et dont j'appréciais le contraste entre sa fraîcheur et son caractère. Il faisait en plus des efforts pour continuer à me surprendre, multipliant les éditions limitées que j'aimais à tous les coups. Un collector Superman, un autre avec de jolis perroquets... et notre histoire repartait pour 6 mois. Signe de mon attachement sans limite, c'est quand même le seul parfum pour lequel j'ai craqué en format 200ml, convaincu que notre histoire durerait toujours.


Mais ces derniers temps, la lassitude de le voir s'afficher sur tant d'autres personnes a commencé à se faire sentir. Dans mes contacts professionnels, dans ma famille, dans mes amis, dans la rue... c'est pénible de reconnaître sur les autres un jus que l'on aimerait garder pour soi, que l'on souhaiterait unique. Mais c'est malheureusement le terrible inconvénient de porter le parfum best-seller de France...

Il y a quelques semaines, j'ai rencontré un nouveau parfum. Enfin, pour être plus précis, je l'ai d'abord découvert sous son apparence de gel douche (je vous en parlais d'ailleurs ICI). Mais je savais que ce Black Pepper Molton Brown existait également en eau de toilette, et j'étais très curieux de faire sa connaissance. Comment allait-il réagir au contact de ma peau, était-ce un jus qui allait bien évoluer avec moi... ? Ah, toutes ces questions que l'on se pose avant de se lancer. Finalement, j'ai sauté le pas cette semaine, et cela a été le coup de foudre dès la première pulvérisation. C'est fou d'ailleurs de pouvoir aimer deux parfums si différents : le Gaultier est un océan de fraîcheur alors que le Molton Brown est aussi chaud qu'épicé ; le Gaultier s'amuse de son flacon alors que celui de Molton Brown est d'une sobriété absolue.

Alors bien sûr, comme toute histoire récente, cela démarre sur les chapeaux de roues avec ce Black Pepper. Je n'arrête pas de le sentir sur mes poignets, comme pour m'en enivrer. Je guette les moindres compliments pour voir si ce changement de parfum séduit autant les autres que moi. Je n'ai pour le moment aucune idée de la manière dont notre histoire va évoluer, si j'arriverai à lui rester fidèle des années durant... mais je pense que nous sommes bien partis pour faire un long bout de chemin ensemble. Mais malgré tout, je reste vigilant : un retour de flamme n'est jamais à exclure et je pourrais très bien retomber un jour dans les notes entêtantes de Gaultier. C'est que 10 ans d'amour, cela ne s'efface pas comme ça...

Et vous, quel est votre relation au parfum ? Fidèle à l'extrême ou croqueuse invétérée ?
Et quel est celui qui fait le plus battre votre coeur en ce moment ?

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