mardi 24 avril 2012

Cadum, la nouvelle marque de L'Oréal ?


Juste un petit message pour commencer la journée car j'ai fait la découverte beauté du jour en lisant le journal de ce matin ! Ah bah oui, je vous ai jamais dit mais je lis tous les matins Le Parisien (un choix stratégique car à 8h du matin, je ne me sens pas de m'attaquer au Monde, au Figaro ou à Libération, faut pas pousser Mémé dans les orties), et ce de la première à la dernière page (enfin, exception faite des pages du tiercé et sport dont je me moque comme de mon premier slip). Bref, aujourd'hui, l'info intéressante était dans la page Bourse / Economie car il s'agit d'un éventuel rachat sur la Planète-Beauté. Sur l'échelle de Richter de la Fusion / Acquisition, on est au moins là face à un séisme de 8. Et une fois encore, c'est L'Oréal qui va frapper un grand coup puisque le géant des cosmétiques s'apprêterait à racheter... Cadum ! Rien que ça ! Montant de la transaction : environ 200 millions d'euros (c'est con, à cinq millions prêt, j'aurais presque pu me l'offrir aussi!).

A suivre donc si cela se confirme dans les prochaines semaines même si visiblement, cela a l'air plutôt bien engagé. J'avoue que là de but en blanc, je ne sais pas trop quoi en penser. A priori, Cadum n'est pas forcément le genre de marques que j'aurais imaginé basculé sous le giron de L'Oréal, on les imagine volontiers comme des indépendants, avec le côté historique de la marque qui se transmettrait de génération (même si je sais que ce n'était pas forcément ça puisque la marque était déjà passée dans les mains de Palmolive Colgate il y a quelques temps). Ce qui est sûr, c'est que Cadum est une petite pépite, avec une image excellente et des produits qui font souvent l'unanimité. Et que cela permettrait en plus à L'Oréal de se renforcer sur le marché de l'hygiène du bébé sur lequel la petite affaire de Liliane compte déjà la pépite Mixa. J'imagine d'ailleurs que si tout cela se concrétisait, Cadum rejoindrait peut-être justement la division Lascad aux côtés de Mixa, Ushuaïa... et les autres marques GMS et petits prix de chez L'Oréal. Affaire à suivre donc, et en attendant, je vous invite si ça vous intéresse à relire ce papier retraçant un peu la success story de Cadum. Et moi je vous retrouve un peu plus tard dans la journée pour vous présenter trois nouvelles marques de soin (oui, rien que ça). Qui sait, peut-être que dans 10 ans, l'une d'elles sera devenu tellement importante et stratégique qu'elle sera aussi rachetée par L'Oréal !

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jeudi 16 septembre 2010

Le magasin de demain


Après avoir visité le salon Beyond Beauty mardi, je sais maintenant à peu près quelles sont les grandes tendances en matière de soins visages, capillaires, make-up... Mais si les produits de la Planète-Beauté évoluent à toute vitesse, les points de vente risquent également de se transformer dans les prochains mois, tout particulièrement les grandes surfaces. Depuis quelques semaine, Carrefour teste en effet dans deux de ses magasins de la région lyonnaise un nouveau concept (baptisé, pour le clin d'oeil, Carrefour Planet) qui, s'il s'avère concluant, sera étendu à l'ensemble de son réseau. Et apparemment, c'est une petite révolution qui se prépare...


Avant de vous parler des changements concrets que vous observerez prochainement en allant faire vos courses, quelques lignes rapides sur la réflexion engagée par Carrefour. Dans son numéro de la semaine dernière, Stratégies expliquait que la difficulté que rencontrait Carrefour était de transformer un moment contraignant (la corvée des courses alimentaires) en un véritable moment de plaisir (une pure virée shopping dans les rayons mode, culture, beauté...). Seul problème, sur ces derniers segments, les enseignes spécialisées (Fnac, Virgin, H&M, Zara, Sephora, Marionnaud...) attirent beaucoup plus les client(e)s que l'hypermarché.


Du coup, les magasins Carrefour sont dorénavant divisés en neuf espaces bien définis (bio, produits frais, surgelés, mode, beauté, bébé, maison, évènement, loisirs) et ayant chacun leur identité propre. Au rayon beauté par exemple (bah oui, c'est quand même ce qui nous intéresse ici!) on joue la carte du luxe accessible avec "une ambiance feutrée, en noir et violet". Carrefour a même délégué une partie de son espace au groupe L'Oréal qui se charge d'animer le point de vente. Il y a par exemple une nouvelle borne interactive qui permet de se prendre en photo puis de réaliser des maquillages virtuels avec les différentes références proposées en magasin. Une bonne manière de contourner l'obstacle que représente l'absence de testeurs en GMS.


Autre initiative sympa, il y a dorénavant des Beauty Bubbles, un nouveau concept de coupe sur cheveux secs + brushing express pour seulement... 10 euros. Il y a également la possibilité de se faire sur place un maquillage flash, comme dans les grands magasins. On peut imaginer qu'à terme, cela ira même encore plus loin avec pourquoi pas des soins visage express ou des massages rapides sur des fauteuils adaptés, qui permettent de rester habillé. Le rôle du conseil a été également fortement développé avec la possibilité de faire appel sur place aux conseils d'un spécialiste, qui pourra même nous établir un diagnostic de peau. Si j'ai bien compris, il y aura également un petit corner Réserve Naturelle, spécialiste de la beauté à petit prix, où l'on pourra directement régler ses achats sans avoir à passer par les caisses principales du magasin où il y a toujours 10 minutes de queue.


En clair, l'idée est vraiment de faire en sorte que le consommateur vienne ici, avec l'idée d'être dans un magasin au coeur même du magasin principal. Personnellement, je pense que cela peut être très sympa même si cela risque de nous déstabiliser pas mal au départ. De mon point de vue, Carrefour aurait pu aller encore un peu plus loin pour reprendre les codes de la parfumerie : pourquoi ne pas mettre en place par exemple des testeurs et des échantillons en grandes surfaces ? Car acheter un parfum que l'on ne peut pas sentir, c'est un peu délicat quand même. Et sur le soin, c'est toujours agréable de pouvoir jauger la texture et le parfum, non ?


Et puisque nous causons aujourd'hui des nouveaux concepts sur les points de vente, je voulais partager avec vous quelques infos repérées la semaine dernière. Je vais vous le faire de mémoire car... je n'arrive pas à remettre la main sur le magazine en question ! Mais si mes souvenirs sont bons, ce qui avait retenu mon attention, c'était un projet de Sephora qui, je crois, étudie la possibilité de mettre en place à l'entrée de ses magasins une borne sur laquelle on "badgerait" notre carte de fidélité. Là, on pourrait consulter sur l'écran, tous les derniers produits que l'on a acheté, quelles sont les nouveautés arrivées depuis notre dernier passage et qui seraient susceptibles de nous intéresser... A creuser, mais l'idée de départ est plutôt bonne je trouve.

Moi personnellement, ce que j'aurais trouvé intéressant, c'est qu'il existe des bornes interactives de ce genre dans les magasins, et d'où l'on pourrait comparer des avis de vrais consommateurs (un peu sur le même principe que la plate-forme Beauté-Test) sur les produits que l'on désire acheter. Cela permettrait d'avoir une bonne idée de ce qu'il vaut vraiment et de s'affranchir des conseils des vendeurs qui ne sont pas toujours désintéressés.

Que pensez-vous de toutes ces idées que l'on risque de voir débarquer dans nos magasins ?
Est-ce que certain(e)s d'entre vous habitent près de Lyon et ont pu voir l'un de ces deux Carrefour nouvelle génération ?
Et vous, quelles autres innovations aimeriez voir mises en place sur les points de vente ?

PS : c'est quoi cette carte Sephora Gold, je ne la connais pas bien celle là ?

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samedi 29 mai 2010

Breaking News : L'Oréal, Chanel et Dior s'entendent bien. Au moins sur leurs prix...

Je dois le confesser, j'aime avoir raison ! Alors, quand l'actualité conforte ce que j'avançais il y a seulement quelques jours sur l'absence de concurrence entre les marques de parfums, je ne peux que me réjouir !

Bref rappel pour ceux qui auraient loupé le papier sur le pavé dans la mare que lance le site Iloveparfum.com, c'est ICI que ça se passe. Pour résumer, cette e-boutique arrive à proposer des parfums en moyenne 30% moins cher que les prix habituellement pratiqués, en allant se fournir à l'étranger. Je m'étais rapidement entretenu avec une personne de cette entreprise qui m'expliquait que le faible nombre de distributeurs de parfums en France empêchait d'avoir des prix compétitifs, à l'instar de ce qui se passe sur le marché des opérateurs téléphoniques. Et bien hier, on apprenait que cette entente sur les prix ne concernait pas seulement les distributeurs mais directement les marques de parfums.

C'est la Suisse qui a décidé de prendre ce problème à bras le corps (après avoir fait baissé le prix des parfums, qu'elle pense d'ailleurs aussi à revoir un peu sa politique fiscale...). La commission de la concurrence helvétique a en effet publié un rapport choc où se font épinglés L'Oréal, Chanel, Dior (il y en a pour tout le monde, pas de jaloux!), tous soupçonnés d'entente illicite sur les prix. Voici d'ailleurs (reprise du site Easybourse.com) une déclaration d'un porte-parole de cette commission qui résume parfaitement le problème soulevé après 18 mois d'investigation :

«Les indices sont devenus de plus en plus évidents au cours de l'enquête que les entreprises concernées ont pu uniformiser leurs prix et cimenter leurs parts de marché grâce à l'échange d'informations».

Même si ce n'est pas la surprise de l'année, cela fait tout de même mauvais genre pour toutes ces belles marques françaises. Qui vont d'ailleurs devoir mettre la main au porte-monnaie puisque des amendes allant de 12 000 à 18 millions d'euros (selon le degré de gravité de l'infraction) ont été requises. Pour le moment, seul L'Oréal a souhaité réagir à ces accusations, via Stéphanie Carson-Parker, Directrice du Service Presse Corporate, qui a farouchement nié toute violation des règles de concurrence de la part du groupe. Affaire à suivre donc...

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lundi 26 avril 2010

Opération sauvetage pour le CCB


La semaine dernière était capitale pour Le Club des Créateurs de Beauté. C'est en effet ce 20 avril, à l'occasion de son quinzième anniversaire, que la marque a lancé la nouvelle version de son site internet. Nouveau design, nouvelles fonctionnalités et nouveaux produits, l'ensemble est plutôt réussi mais j'y reviendrai un peu plus tard.

Car il est important je pense de préciser que ce nouveau site marque - selon moi - le troisième grand chantier entrepris par Le Club des Créateurs de Beauté (qui pour rappel appartient au groupe L'Oréal) afin de redynamiser une marque qui, il faut bien le dire, a beaucoup souffert ces dernières années. Pour se rafraîchir la mémoire, voici ICI un article paru l'année dernière dans le magazine Capital qui expliquait bien dans quelle délicate situation se trouvait le CCB. Pour résumer (pour ceux qui n'auraient pas le courage d'aller lire le papier!), on peut dire que l'offre du CCB avait beaucoup perdu de son attractivité et surtout, que la marque avait très mal négocier l'explosion du e-commerce, voyant son mythique catalogue devenir complètement obsolète au moment où la vente en ligne faisait beaucoup de tort aux principales marques de VPC. A l'instar des 3 Suisses, La Redoute... le CCB voyait alors son chiffres d'affaires chuter de manière inquiétante, multipliant alors les initiatives pour sortir de cette mauvaise passe.

1) TON CATALOGUE, TU DEPOUSSIERERAS

Agnès B, Franck Provost, Dr Christine Poelman, Cosmence... bien qu'assez connues, on ne peut pas dire que les marques du portefeuille CCB était particulièrement excitantes. Aux grands maux, les grands remèdes : pour séduire de nouvelles consommatrices, la marque offre un lifting de choc à son catalogue.

Le CCB n'est pas très performant en soins du corps et sur les produits d'hygiène ? Il a alors la bonne idée de référencer les produits gourmands de The Body Shop (uniquement les soins du corps, pour ne pas cannibaliser les ventes de Cosmence). Une initiative qui sert aussi les intérêts de The Body Shop, marque l'oréalienne qui n'avait jusqu'alors pas de distribution en ligne en France.

Impossible d'ignorer la vague écolo qui déferle sur le rayon cosméto ? Le CCB fait appel à Nathalie Charon qui développe pour la marque Bioexigence, une jolie gamme de soins qui fleurent bon la Provence.

L'offre capillaire n'est pas en reste : exit les produits Franck Provost et place à une ligne Jean-Marc Maniatis complètement relookée, plus moderne et plus abordable.

Et ce n'est pas tout... Le rayon parfum est dopé par l'arrivée de Crazylibellule ans the poppies et de Thierry Mugler ! Un joli coup mais pourquoi d'ailleurs ne pas avoir pris une marque L'Oréal, qui aurait pu correspondre davantage à la cible CCB ?

Et enfin, cerise sur le gâteau, le CCB accueille même la marque coquine YESforLOV...

BILAN : incontestablement, une réussite. Un catalogue plus complet, quelques jolis coups dans les nouvelles marques référencées, une rationalisation pertinente de l'offre ... c'est plutôt très bien joué même si d'autres synergies auraient peut-être pu être mises en place en exploitant certaines autres marques L'Oréal.


2) TES OEUFS DANS LE MÊME PANIER, TU NE METTRAS PAS

Au CCB, on a bien compris que l'avenir de la vente par catalogue était plus que compromis. Et qu'une e-boutique seule ne suffirait peut-être pas encore à renouer avec le succès de la grande époque du Club. Ce qu'il faut au CCB, c'est un point de vente "en dur", avec un vrai réseau dans toute la France. Bingo, la marque signe un accord avec Nocibé qui référence depuis le début de l'année les best-sellers du Club ! Proximité et accessibilité sont les deux maîtres mots de cette nouvelle stratégie qui permettra dorénavant aux clientes de tester les textures, de découvrir les couleurs du maquillage...


BILAN : Là encore, c'est plutôt une bonne idée. Le choix de Nocibé, une des seules enseignes à ne pas avoir souffert de la crise économique, est indiscutablement un choix stratégique. Ce partenariat permet au Club de gagner en visibilité et potentiellement de nouvelles clientes qui reviendront peut-être par la suite acheter sur le site du CCB... ou de Nocibé. Car, petit bémol, Nocibé.fr commercialise aussi les produits du Club. Pour moi, c'est un peu regrettable car si les points de vente physiques de Nocibé complètent bien la distribution, la vente sur leur site vient un peu marcher sur les plate-bandes du Club.


3) UNE BELLE VITRINE, TU T'OFFRIRAS

Touche finale de cette année de reconquête, le nouveau site internet CCB lancé cette semaine, avec un graphisme épuré tranchant avec le code couleur noir de la précédente mouture. Parmi les nouvelles fonctionnalités mises en place : la possibilité de se faire rappeler par une conseillère en laissant son numéro de téléphone, et pour les questions plus pointues, un formulaire à remplir qui permet de rentrer en contact avec une esthéticienne. Comme sur le site de Sephora, les clientes pourront dorénavant déposer leurs avis sur les produits CCB qu'elles ont eu l'occasion d'essayer. Une bonne idée mais la marque laissera t-elle apparaitre les avis les moins favorables aux produits du Club ? Enfin, la vente est optimisée via la proposition d'articles en lien avec ceux dont l'internaute consulte la fiche.

BILAN : Il aurait été dommage de revoir l'ensemble de l'offre CCB sans offrir un bel écrin à ce nouveau catalogue. La navigation est plus intuitive, le design plus contemporain. Néanmoins, le nombre important de références fait que l'on s'y perd un peu, en particulier dans le maquillage (près de 10 références en mascara, est-ce bien raisonnable?).



En conclusion de tout cela, force est de constater que la marque a su réagir et faire face aux difficultés qu'elle rencontrait. Est-ce que cela sera suffisant pour renouer avec la croissance et le succès ? A suivre dans les prochains mois...

www.ccbparis.com

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vendredi 23 avril 2010

Parce qu'essie le vaut bien

Celles et ceux qui lisent l'actualité de la bourse sont probablement déjà au courant depuis hier de la nouvelle. Et oui, L'Oréal vient (encore!) de faire une nouvelle acquisition en signant un accord qui permettra bientôt au géant de la cosmétique de prendre le contrôle d'Essie, l'un des acteurs majeur du marché des vernis à ongles.

Pour rappel et comme le souligne L'Oréal dans le communiqué annonçant ce rachat (dont on ignore le montant), Essie Cosmetics a été créé en 1981 aux Etats-Unis par un dénommé... Essie Weingarten. Près de 20 ans plus tard, la marque a conquis de nombreux points de vente dans le monde, en particulier dans des salons de coiffure et des spas américains. Pour se donner un ordre d'idée, le chiffre d'affaires d'Essie avoisine les 30 millions de dollars sur les 12 derniers mois (il faut en vendre des vernis pour arriver à un tel score!). Un succès qui devrait certainement s'amplifier grâce à la puissance et à l'expertise l'oréalienne.

A suivre de près dans les prochains mois pour voir comment ce rachat va influer la stratégie de la marque mais une chose est certaine : ce rachat ne devrait pas faire les affaires d'OPI qui a dorénavant face à lui un concurrent soudainement beaucoup plus puissant.

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